"Oui, il faut se préparer à la fin de la Belgique"05.09.10 | 16h29
Près de trois mois après les élections, la Belgique se retrouve de nouveau dans la crise après la démission, entérinée ce week-end, d'Elio di Rupo, chef de file du Parti socialiste francophone qui a renoncé à son tour à tenter de former un gouvernement. Le roi Albert II a accepté samedi soir la démission du socialiste wallon, qui n'a pu combler le fossé entre néerlandophones et franchophones paralysant la vie politique belge depuis plus de trois ans.
Conséquence de ce blocage, le tabou de la scission de la Belgique commence à tomber dans le monde politique francophone, dont plusieurs représentants de premier plan ont ouvertement évoqué cette éventualité, dimanche 5 septembre, en raison des difficultés à s'entendre sur l'avenir du pays avec les Flamands.
Les déclarations sont toutes venues du Parti socialiste, vainqueur des récentes élections législatives du 13 juin en Wallonie. "Espérons d'abord que ça n'arrive pas parce qu'en cas de scission, ce sont les populations les plus fragiles qui en paieront le prix le plus lourd", déclare la ministre de la santé et des affaires sociales du gouvernement actuel, Laurette Onkelinx, dans un entretien publié par le quotidien La Dernière Heure. "D'un autre côté, on ne peut plus ignorer que parmi une grande partie de la population flamande, c'est un vœu", poursuit Mme Onkelinx, également vice-première ministre, "donc, oui, il faut se préparer à la fin de la Belgique. Sans quoi on risque d'être les dindons de la farce" côté francophone.
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